Les coûts de réparation automobile s'envolent
La facture grimpe vite notamment à cause du coût des pièces de rechange, sans compter les délais de plus en plus long pour les obtenir.
Dans sa concession d'une grande marque américaine, Georges Bovet le constate chaque jour: le prix des pièces automobiles est en forte hausse depuis quelques années. "A l'époque, un filtre à huile coûtait environ une dizaine de francs. Aujourd'hui, ce même filtre coûte 25 francs", s'étonne-t-il. Le phénomène ne se limite pas aux filtres: bougies, réservoirs ou feux, certaines pièces ont vu leur prix doubler en moins de dix ans.
Comment expliquer cette hausse spectaculaire? "D'après les constructeurs, le coût des matières premières a augmenté, le coût des transports également, le coût de la main-d'œuvre pour fabriquer ces pièces. Et puis, il y a aussi peut-être une part de marge qui est différente. Mais surtout le prix de la matière première et de l'énergie", détaille Georges Bovet. Les conséquences sont directes pour les clients, qui voient la note s'alourdir.
Un entretien de plus en plus cher
Selon une étude de plusieurs assureurs, le coût d'entretien d'une voiture en Suisse est en moyenne de 600 à 1 000 francs tous les 10'000 kilomètres. "Mais il faut aussi compter qu'on fait les services moins souvent. À l'époque, quand j'ai fait l'apprentissage dans les années 70, on faisait les services tous les 2 500 kilomètres. Et maintenant, on ne le fait plus que tous les deux ans, voire trois ans", souligne encore le spécialiste.
Une autre difficulté se présente: les délais de livraison des pièces deviennent de plus en plus longs. "Pour une pièce assez normale, un interrupteur d'ouverture de coffre, on a dû attendre environ une année et demie. Le client a dû se débrouiller différemment pendant une année", raconte David Papaux, au Mouret.
L'impact des nouvelles technologies
Cette situation tend à se répéter, surtout pour les pièces électroniques. "Il y a des délais d'un à deux mois. Et pour certaines pièces, c'est compliqué pour le client. Si ça immobilise le véhicule, on doit essayer de trouver une alternative, une voiture de prêt", explique-t-il. Les voitures étant de plus en plus sophistiquées en électronique, le problème risque de s'aggraver, tant au niveau des délais que des prix.